Étape
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1. Rue Impériale (aujourd’hui rue Nationale)

1. Rue Impériale (aujourd’hui rue Nationale)

Cette rue rectiligne de mille mètres de long, ouverte à partir de 1807, a porté successivement les noms de « rue Impériale », « rue Royale » et « rue Nationale ». Elle relie la vieille ville et son château du 15e siècle au quartier napoléonien.

2. Place Napoléon le Grand (actuellement place Aristide Briand)

Cette grande place d’environ 15 000 m2 (“la Plaine”) a été prévue pour accueillir 10 000 soldats, et servit de lieu de revues pour les garnisons de la caserne proche jusqu’en 1927. À l’image des agoras ou des forums (places publiques grecques et romaines), la place Napoléon le Grand est le cœur politique de la cité. Elle est délimitée par les bâtiments représentant les différents pouvoirs : palais de justice, mairie/sous-préfecture, caserne et maison du commandant de la place.

3. Palais de Justice

La réalisation de ce palais de justice a débuté en 1805 pour ne s’achever qu’en 1846. Son style néoclassique reprend les codes d’une architecture antique épurée et idéalisée : les colonnes à chapiteaux ioniques et le fronton simplement mouluré rythment la façade, mais sans décor superflu. À l’arrière, à l’emplacement de l’actuel bureau de poste, se trouvait une maison d’arrêt civile et militaire, utilisée de 1813 à 1936, et détruite en 1960.

4. Premier hôtel de la Caisse d’épargne (n°18, rue Carnot)

Ce petit immeuble, édifié sous le Second Empire, a abrité la Caisse d’épargne de Pontivy de 1869 à 1899.

5. Quartier de cavalerie – Quartier Clisson

Ce “superbe” quartier de cavalerie reçut sa première garnison “660 hommes et 700 chevaux” en 1811. Une partie des matériaux ayant servi à sa construction proviendrait du château de Coët-an-Fao en Séglien. Le gigantisme et la sévérité architecturale de l’ensemble en font le bâtiment le plus austère de la ville nouvelle. La partie arrière a été remaniée et modernisée à partir de 1986.

6. Hôtel de ville / Sous-préfecture

Cet immeuble a été construit à partir de 1807. Il abrite l’hôtel de ville depuis 1834 et la sous- préfecture depuis 1839. L’importance du bâtiment et de ses occupants s’exprime par des volumes imposants, plus que par des éléments de décor : un corps central massif, presque aussi haut que large, est flanqué de deux ailes en équerre, elles-mêmes prolongées par des pavillons latéraux.

7. Église impériale Saint-Joseph

Financé par un don octroyé à Napoléonville par l’empereur Napoléon III lors de sa visite en 1858, le sanctuaire a été édifié entre 1860 et 1869. De style néo-gothique, l’église est demeurée extérieurement inachevée (absence de flèche du clocher). On remarque la gargouille surmontant le porche, côté gauche, qui représente l’impératrice Eugénie et, à l’intérieur, les vitraux aux armes impériales.

8. Magasin à fourrage

Prévu dès le Premier Empire, le magasin de stockage des fourrages (paille et foin) nécessaires aux
chevaux de la garnison a été bâti, loin des habitations afin de limiter les risques d’incendie, entre 1842 et 1844. Comme un clin d’œil à Napoléon Bonaparte, les volumes de la toiture peuvent rappeler la silhouette des pyramides d’Égypte.

9. Gare de chemin de fer

Inaugurée en 1864, la gare était alors le terminus de la ligne de chemin de fer Auray-Napoléonville. Cette ligne fut prolongée vers Saint-Brieuc en 1872. Le bâtiment conserve sur un de ses pignons (maintenant caché) la mention “Napoléonville”. L’utilisation de briques dans la maçonnerie est caractéristique de l’architecture ferroviaire de cette époque, et a inspiré le constructeur de la maison sise au n° 96 de la rue Nationale ; un crépi blanc recouvre aujourd’hui la brique.

10. La Banque de France (n°83, rue Nationale)

Cette belle maison particulière est l’une des toutes premières à être bâtie dans le nouveau quartier napoléonien de la rue Impériale, en 1822. L’immeuble abritera ensuite une succursale de la Banque de France de 1911 à 2004.

11. Boulevard Alsace-Lorraine

Napoléon Bonaparte avait prévu, dès 1803, l’aménagement de promenades encerclant la ville nouvelle. Ce projet de promenades semi-circulaires, peut-être du fait de leur vocation d’agrément, fut mutilé en 1864, lors de l’aménagement de la ligne de chemin de fer Auray-Napoléonville. Il n’en reste plus que le boulevard Alsace-Lorraine.

12. Maison du Commandant de la place

En haut de l’avenue Napoléon Ier (anciennement rue des Pyramides), surplombant le monument aux morts, se trouve, face à la caserne, le pavillon du commandant de la place, édifié en 1869. Reprenant les codes de symétrie du néoclassicisme, ce bâtiment se démarque toutefois des autres constructions de la ville nouvelle par son style plus “régional”, rappelant par certains aspects les malouinières.

13. Lycée impérial (aujourd’hui Lycée Joseph Loth)

Premier ouvert en Bretagne centrale (1806), le lycée impérial est d’abord installé dans l’ancien couvent des sœurs Ursulines, édifié au 17e siècle. Restauré en 1889, l’établissement a été modernisé à partir de 1986, tout en conservant des éléments des bâtiments d’origine.

14. Halles-théâtre

Prévues dès le Premier Empire, ces halles furent achevées en 1848, sur un terrain jouxtant les anciennes halles seigneuriales détruites en 1842. La fonction du bâtiment en a conditionné le style architectural, les arcades permettant une grande ouverture sur l’extérieur. Le théâtre, situé à l’étage, fut inauguré en 1849.

15. Bassin de jonction des canaux

Bassin (avec aménagement d’un port et d’une cale de radoub) achevé en 1838, avec l’aide manuelle de bagnards, pour permettre la jonction du canal du Blavet (Pontivy- Lorient) réalisé entre 1803 et 1832, avec le canal de Nantes à Brest à partir de 1811, et utilisable sur toute sa longueur en 1838.

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